Restauration

Une rapide histoire de la restauration du patrimoine bâti
Bien avant la mise en œuvre de la restauration du patrimoine écrit, il y a eu une volonté de pérenniser les édifices symboliques français qui avaient subi les affres du temps : ce sont ces mêmes bâtiments que l’on appelle aujourd’hui « des monuments historiques ».
Ainsi, c’est dans cette optique que certains monuments médiévaux en mauvaises conditions ont connu d’important travaux en vue de leur durabilité. On peut notamment citer les travaux de la basilique Saint-Denis qui constituent l’une des premiers gros travaux de restauration après sa destruction lors de la Révolution de 1789 et dont la direction fut confiée à François Debret en 1813.
On observe donc, dès le début du XIXe siècle, un vif intérêt pour la conservation des monuments historiques qui va s’affiner de plus en plus au fil du temps.
Cette réflexion autour de la notion de patrimoine national amène, sous la Monarchie de Juillet (1830-1848), François Guizot, alors ministre de l’intérieur, à créer le métier d’inspecteur général des monuments historiques.
Ludovic Vitet est le premier à obtenir ce poste qui comporte deux missions principales : la classification des édifices français et définir quels sont les travaux de conservation et de restauration à entreprendre afin de trouver des moyens pour arrêter la dégradation des monuments.
Suivront à ce poste, Prosper Mérimé et Eugène Viollet-Leduc (1814-1879) à qui l’on reprochera un travail de conservation souvent trop interventionniste mais dont l’influence architectural reste irréfutable.
Et le patrimoine écrit ?
En France, pour ce qui est de la conservation des documents graphiques, il faudra attendre 1963 que soit crée le Centre de Recherche sur la Conservation des Documents Graphiques (CRCDG) à l’initiative de Julien Cain alors administrateur de la Bibliothèque National de France. En effet, ce dernier « voulait trouver un remède aux altérations biologiques qui menaçaient les collections de livres et documents après la guerre ».
Le CRCDG a fait place aujourd’hui au Centre de recherche sur la conservation des collections (CRCC) dont la mission plus générale s’est étendue à d’autre medium comme les films cinématographiques ou la photographie.
La restauration des documents graphiques
Datant de la 2ème partie du XXe siècle, la restauration de livres anciens est une pratique encore très récente qui déjà voit apparaître des artisans avec des méthodologies techniques relativement différentes.
Pour aller plus loin*:
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- Les Livres théoriques autour de la restauration du patrimoine :
– Conserver ou Restaurer ?, Camillo Boito, éd. Encyclopédie des nuisances
– Théorie de la restauration, Cesare Brandi, éd. Allia
– Conserver/Restaurer; l’œuvre d’art à l’époque de sa préservation technique, Jean-Pierre Cometti, éd. Gallimard - Documents spécifiques à la restauration et la conservation des livres:
– La Restauration à la bibliothèque nationale de France, sous la direction d’Odile Walrave ( https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3328377x )
– De tutela librorum, la conservation des livres et des documents d’archives, Andrea Giovaninni
– http://www.atelierdereliure.fr/IMG/pdf/manuel.pdf
- Les Livres théoriques autour de la restauration du patrimoine :
*Ceci n’est pas une liste exhaustive et elle sera alimentée avec le temps
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